Se référer au COP ou Coefficient de Performance d’une pompe à chaleur permet d’anticiper sa fiabilité in situ et sur le long terme. Mais comment l’estimer et l’interpréter ? Voici tout ce qu’il y a à savoir sur le COP d’une PAC avant d’en installer !
Qu’est-ce qu’un COP ?
Le COP ou coefficient de performance d’une PAC est la valeur obtenue en effectuant le rapport entre l’énergie électrique consommée et l’énergie thermique produite par celle-ci. Comme une pompe à chaleur fournit plus d’énergie qu’elle n’en dépense, c’est la valeur du COP qui va nous permettre de quantifier sa capacité à assouvir cette fonction (ou tout simplement sa performance) et d’analyser par conséquent sa rentabilité.
Le coefficient de performance d’une pompe à chaleur peut toutefois varier en fonction de la température de la source d’énergie et celle utilisée dans le dispositif de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire. De ce fait, plus la différence de température entre les deux augmente, plus le COP va baisser.
Il ne faut pas non plus oublier de tenir compte des consommations de tous les équipements et des pertes d’énergie dans le calcul. En considérant ceux-ci, il peut donc y avoir différents types de coefficient de performance.
Les différents types de COP et les critères à considérer pour leur estimation
Il existe 4 types de coefficient de performance à considérer selon les équipements, les pertes d‘énergie calculées et les variations des conditions extérieures :
1. Le COP machine ou COP constructeur
Il est calculé en laboratoire en se basant sur une température extérieure de 7 °C pour les pompes à chaleur air/air et air/eau et sur une température d’eau de nappe phréatique de 10 °C pour les pompes à chaleur eau/eau. Bien évidemment, ce COP ne représente pas la situation réelle.
2. Le COP système
Il prend en compte les consommations des auxiliaires permanents tels que les radiateurs, le plancher chauffant, ainsi que les systèmes de régulation et de sécurité.
3. Le COP global de l’installation
Le COP installation prend en compte les pertes d’énergie au niveau des réseaux de distribution. Ces pertes d’énergie représentent en fait les chaleurs perdues qui ne contribuent pas au chauffage du logement.
4. Le COP moyen saisonnier
Il est calculé sur toute une saison de chauffe. Ainsi, il prend en compte les variations des conditions extérieures, notamment celles occasionnées par le changement climatique et la variation des températures extérieures. Le COP saisonnier offre une estimation plus concrète.
Comment déterminer le COP d’une pompe à chaleur ?
Généralement, le coefficient de performance d’une pompe à chaleur est représenté par son étiquette énergétique, donc il n’y a plus à calculer. Voici un tableau qui résume l’équivalence entre la lettre présente sur l’étiquette énergétique de la PAC et sa performance :
Lettre | COP (du plus économe au moins économe) |
A | Supérieur à 3,60 |
B | Entre 3,40 et 3,60 |
C | Entre 3,20 et 3,40 |
D | Entre 2,80 et 3,20 |
E | Entre 2,60 et 2,80 |
F | Entre 2,40 et 2,60 |
G | Inférieur ou égal à 2,40 |
Optimiser son COP : nos conseils
L’idéal est donc d’obtenir un coefficient de performance de valeur supérieure ou égale à 3. De façon plus explicite, il faut que votre PAC génère 3 kWh d’énergie sous forme de chaleur quand il consomme 1 kWh d’électricité. À savoir que plus le COP est élevé, moins vous consommerez d’énergie et plus votre système sera performant. Le coefficient de performance maximum valable s’élève à 7.
Ainsi pour optimiser votre COP et bénéficier des meilleures performances de votre pompe à chaleur, voici quelques conseils à suivre :
- Moins il y aura d’écart de température entre la source de chaleur utilisée et celle de la sortie, plus votre COP sera élevé. Nous vous conseillons donc d’opter pour une PAC à chaleur douce plutôt qu’un système de chauffage qui fonctionne avec des radiateurs à haute température.
- Vous pouvez aussi utiliser une source d’énergie plus chaude. Une PAC hydrothermique eau/eau peut par exemple être plus efficace qu’une PAC air/air, car la température de l’eau au niveau de la nappe phréatique reste constante. De ce fait, l’eau n’est pas sujette aux variations de température extérieure.
Quel est le rapport entre le COP et le prix d’une pompe à chaleur ?
Plus le COP est élevé, plus la PAC est performante et plus elle est performante, plus elle coûte cher. En effet, les PACs air-air ont par exemple un COP assez faible (entre 2 et 3) et coûtent moins cher, tandis que celles à système d’eau sont plus performantes, mais plus coûteuses.
Comparatif prix PAC par type et par COP
Type de pompe à chaleur | Coefficient de Performance | Prix de la PAC | Tarif de pose |
Pac air-eau | 2,5 à 3 | Entre 7 000 € et 10 000 € (HT) | Entre 700 € et 2 500 € |
Pac air-air | 3 | Entre 5 000 € et 8 500 € (HT) | Entre 900 € et 3 250 € |
Pac sol-air ou sol-eau | 4 à 5 | Entre 8 000 € et 25 000 € (TTC) | Entre 700 € et 2 000 € |
Pac sol-sol | 4 à 5 | Entre 9 000 € et 15 000 € (TTC) | Entre 1 500 € et 2250 € |
Pac eau-eau | 5 à 6 | Entre 8 000 € et 14 000 € (TTC) | Entre 1 200 € et 2 700 € |
[cta_titre= »Note »] Le prix du forage n’est pas encore pris en compte dans ce tableau. Il faut alors rajouter 100 € de plus par mètre linéaire foré. [/cta_astuce]
Conclusion
Même si une pompe à chaleur à COP élevé est plus chère, elle est plus rentable sur le long terme. C’est pourquoi il faut prêter attention au COP de sa PAC, surtout pour un même système (deux systèmes air-air de deux fabricants différents peuvent bel et bien avoir des COPs de valeur différente). Il faut aussi voir avec son installateur les conditions réelles in situ, car s’il y a trop d’écart entre la température de la source d’énergie et la température de sortie, le COP réel ne sera pas du tout le même que celui calculé en laboratoire.